Line Macherey - « Alles hat eine nacht angefangen... »

C'était une œuvre d'art qui avec le temps n'a pas perdu en beauté, mais n'a fait que transformer celle-ci en un autre charme, plus fort, plus sensuel. Le charisme que dégage la dame bleue est digne de celui d'une impératrice, elle a su profiter de son apparence à bon escient ; bon pour sa personne cela va de soi, et elle ne se le cache pas. Son corps semble avoir été sculpté par des mains expertes, elle n'est pourtant pas parfaite sur ce plan-là et en est bien consciente. Il n'est pas rare d'être surpris du fait qu'elle ne présente pas la même perfection autant sur le plan mental que physique, mais la nature est moins bien faite que la volonté à première vue.

« De ses yeux elle semble transpercer votre corps de mille aiguilles »
- un criminel sortant de son bureau
C'est une phrase qui revient parfois dans les descriptions de la grande dirigeante des Blaue Hunde : deux yeux d'un profond gis bleuté, obscurcis par le charme et le génie maléfique reposant dans les tréfons de l'esprit de la dame. Ses yeux ont cette forme adoucie qui rajeunissent encore son visage malgré les années, et cette lueur hautaine qui rappelle toujours aux autres pitoyables humains leur bas statut face à ce démon venu d'ailleurs. Elle semblerait pouvoir exprimer tout les malheurs du monde en un regard, pétrifiant telle la médusa mythique les moins forts d'esprit, car l'assurance de son expression est à la fois indéfinissable et impossible à lui détacher semblerait-il. Elle ne ploie jamais, elle ne baisse jamais les yeux, son regard en lui-même exprime à lui-seul toute la puissance que cette personne possède uniquement dans son esprit. Et ce charme glacial, ces deux perles obscures, ne sont que mieux accompagnées de sa magnifique chevelure aux reflets d'abysses, de longs cheveux d'un noir plus pur que celui du charbon, plus profond que celui de la nuit. Elle apporte beaucoup d'importance à l'apparence que peuvent donner ces deux traits physiques, son regard de panthère, et ses longs cheveux bouclant légèrement et retombant telle une cascade sur ses épaules pour effleurer de leur danse sensuelle le bas de son dos. On la remarquait d'ailleurs souvent à sa coupe original : quelques mèches rebelles bouclant vers l'extérieur, quelques mèches raides coupées carrées au plus proche de l'encadrement de son visage, et cette vague frange qui cachait légèrement son front si pâle et discret qui effleurait ses fins sourcils souvent courbés en une expression sévère.

« Une expression de sévérité et d'amusement trône sur son minois »
- un informateur habitué
L'assurance ne manque jamais à ce génie du mal qui porte en bas de son visage un sourire toujours un peu dur mais jamais inquiet. Elle ne craint pas ses ennemis, pas plus que ses alliés, et le simple fait d'admirer la courbe assurée de ses lèvres rosées et si douces en est bien souvent une preuve suffisante ; elle semble garder sur ce sourire le baiser de la mort tant ses lèvres semble glacées ; pour tout dire, elle a tendance à avoir les lèvres gercées, ce qui leur donne toujours un petit éclat plus blanc, plus pâle malgré le peu de maquillage qu'elle ajoute pour adoucir leur apparence, ce qui n'a pas manqué de nombreuses fois auparavant de lui valoir le nom de la dame de glace, ou parfois même de Skadhi, déesse nordique de l'hiver et du froid. Cette beauté glaciale lui était aussi valu par ses traits fins qui semblaient accentuer de leur douceur la pâleur de sa peau dont le grain rappelait vaguement un champ de neige, comme si des cristaux de glace s'étaient doucement déposés sur l'arrête de son fin nez très légèrement retroussé ou sur son menton dont il était difficile de discerné la très légère avancée sous ses lèvres que l'on voudrait presque croquer si elles n'étaient pas un poison pour celui qui osait les regarder de trop près sans l'accord de la dame.

« Elle n'est pas aussi frêle qu'un oisillon... »
- le dirigeant d'une mafia du groupe
Car oui, on aurait tendance à moins facilement respecter la grande Frau Blau en sachant qu'elle appartient au sexe faible, mais elle sait parfaitement bien se défendre, et en étudiant bien ses formes malgré sa finesse on peut voir qu'elle n'est ni maigre ni faible. Cela va de soi, les années passées à ramper dans la nuit avant de trouver le passage pour devenir la maîtresse du monde des ombres ne l'ont pas laissée dénuée de la moindre de force, elle ne tient pas sa réputation de combattante hors paire d'une boîte de céréales. Bien que son cou paraisse faible, à plus proche distance il est possible de remarquer un certain renfort des muscles également à ce niveau : autant vous assurer qu'il ne sera pas si facile de briser le cou de Line. De même, ses épaules plus larges que la moyenne et carrées assurent un bon équilibre et une solidité remarquable pour quelqu'un de sa stature. On pourrait presque lui accorder le terme de physique de nageuse, sans compter le bas de son corps cela va de soi. Et pour accompagner évidemment ses fortes épaules, un buste plus large que la moyenne est de mise, lui accordant une fois de plus sa part de charme à ce niveau également, puisque cela ne la dénue certainement pas d'attributs. Elle n'a pourtant pas une poitrine si large que cela, en effet sa finesse naturelle lui accorde uniquement une poitrine convenable voire légèrement plus petite que la moyenne, mais combinée à son charme elle est bien loin d'être un défaut à sa beauté.

« Des formes engageantes accompagnent sa valse »
- un Blaue Hunde "retraité"
C'était évidemment un autre trait qui apparaissait bien souvent dans les descriptions de la grande Frau Blau. En effet, la largeur de son buste, la finesse de sa taille et les formes nuancées de ses hanches plus larges que la moyenne ne manquaient pas de faire de l'effet quand on la voyait déambuler dans les rues de Berlin sans se soucier des regards de ceux qui remarquaient alors son charme sans connaître le génie du mal qui grandissait en elle. D'apparence elle a un véritable corps de rêve, bien que personne ne se doute de l'attention qu'elle peut y porter : car elle n'a que ça à faire pour cacher les véritables horreurs de son corps. Naissant sur le dessus de sa hanche droite comme un dessin au crayon, une large cicatrice remonte le long de son ventre jusqu'au milieu de sa poitrine ; elle n'est en somme pas bien belle, et on se demande souvent comment une femme, quand bien même elle ne soit pas si frêle qu'elle n'y paraît, ait pu résister à une attaque si profondément encrée aujourd'hui sur le fin grain de sa peau de porcelaine. De nombreuses marques ainsi se présentent sur son corps : le dos, les reins, presque rien n'y a réchappé même si elle a eu la chance de voir la plus grande partie des cicatrices de ses bras et ses jambes n'être que de simples égratignures qui ont disparu avec le temps, à l'exception d'une large tranchée sur le côté de son avant-bras qui ressemblerait presque à un simple dérapage du coup de crayon.

« Pourtant elle semble innocente »
- un nouveau membre des Blaue Hunde
Car elle ne porte que cette unique marque visible aux yeux de tous, et ses bras si fins et aux formes joliment polies donnent l'impression encore d'un corps bien jeune, comme ses grandes jambes. On remarque pourtant une fine musculature témoignant de sa dure vie, mais pas suffisamment marquée pour être vraiment remarquée par tous, préservant son apparence de faible mais fière petit bout de femme ; personne ne se doute que c'est avec ces bras et ces jambes que tant on perdu la vie, personne ne se doute que c'est des mains de cette mystérieuse mais envoutante ombre discrète que les Blaue Hunde sont dirigés partout dans les rues obscures des villes de Berlin et Londres à notre époque, les capitales des Ombres pour ce gang criminel à présent connu un peu partout mais jamais rattrapé. Car personne n'imagine que ceux puissent être ces doigts de pianiste, affinés à force de pianoter sur un écran d'ordinateur, ces mains bien entretenues sans la moindre tache, et ces fins pieds d'une pointure un peu large mais néanmoins gracieuse qui aient pu tremper dans le sang de victimes plus ou moins innocentes ; vous parviendriez à imaginer aisément cela vous ? Peu de choses sont réellement ce que l'on peut s'imaginer...

« Elle ne néglige jamais sa tenue, c'est une reine. »
- une informatrice revenant d'un entretient
Pour celle que l'on nomme Frau Blau, il serait impensable de s'habiller du premier vêtement qui lui tombe sous la main, pas même pour les jours de repos. Sa garde-robe ne comporte pas le moindre pull-over délavé, pas la moindre jupe longue froissée, tout est proprement plié et rangé, proprement déposé sur ses jolies épaules. Il est indispensable pour une personne de son rang d'être irréprochable sur le plan de l'apparence, aussi elle porte des vêtements de marque bien souvent, ou créés par de grands couturiers spécialement pour elle. Personne n'ose lui refuser quoique ce soit, et parfois un grand couturier n'est pas si innocent que l'on peut l'imaginer il faut dire... Robes gracieuses, de soirée le plus souvent, elle porte des tons plutôt froids et sombres la plupart du temps, mais lors des soirées elle aime le doux touché d'une robe voilée de satin blanc, ou d'une cape soyeuse de glace à l'intérieur de velours couleur de neige. Manteaux noirs et rouges agrémentes ces soirées froides durant lequelles elle aime passer du temps au bar du coin, en présence de personnages inattendus comme certains inspecteurs qui n'ont de preuve contre cette grande personnalité, ou un certain chef d'agence ave lequel elle entretient une relation d'admiration-haine partagée... avant de quitter les lieux en toute quiétude, faisant claquer les talons de ses escarpins à l'apparence de verre teinté. Insaisissable, la dame de glace peut se trouver face à vous sans que vous ne pouviez l'atteindre. Méfiez-vous de cette veuve aisée qui semble seule au coin de la rue, vous pourriez vous trouvez sous les crocs d'un tigre déchaîné obéissant à cette ennemie qui l'est pour tous.